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Le K Bannon
23 juin 2017

Le travail et le plaisir

Dernièrement, je suis allé à Monaco avec quelques collègues pour y participer à un incentive. Et à mon corps défendant, il se trouve que j'ai bien apprécié cette petite virée. Pour ceux qui me connaissent, cela a quelque chose d'improbable : je suis à la base contre ce type d'événement. La tyrannie de la bonne humeur et de la convivialité qui règne actuellement dans le monde de l'entreprise me donne de l'urticaire. Si cette bonne humeur et cette convivialité étaient réelles, je n'y verrais bien sûr aucun problème. Mais le fait est qu'elles sont surtout mises en avant pour empêcher toute critique. Cela dit, je ne nie pas que le monde de l'entreprise a bien changé, et parfois en mieux. Le responsable n'est plus cet homme inapprochable derrière son bureau de ministre, et les employés ne sont plus enfermés dans des bureaux obscurs : les seconds peuvent aller voir le premier pour discuter et tenter de résoudre des problèmes. Mais cette « coolitude » qui s'est emparée du monde de l'entreprise ne signifie pas que ce dernier s'est bonifié pour autant. Le nombre de reconversions tardives indique d'ailleurs bien assez que c'est loin d'être le cas. Au fond, je suis même convaincu que ce nouveau management qui s'est imposé dans les entreprises « cool » (ou qui se prétendent comme telles) n'a été mis en place que pour masquer à quel point les salariés d'une entreprise sont devenus interchangeables. A en croire les patrons, les employés ne consentent plus la même valeur au travail. Mais d'après moi, ils retournent le problème à l'envers. Le changement dans les moeurs des employés est la conséquence logique du management d'aujourd'hui. Quand on y pense, pour quelle raison les employés devraient-ils faire preuve de fidélité à leur entreprise quand celle-ci considère ceux-ci comme des éléments interchangeables ? C'est le modèle de l'entreprise qui a induit ce lâcher-prise. Et les incentives participent d'une certaine manière de ce management burlesque : les responsables voudraient en effet que les salariés passent leurs soirées ensemble, quitte à prendre sur leur temps de vie familial. On les force donc à renoncer une fois encore (et toujours un peu plus) à leur vie privée. Cela étant dit, il ne faut pas non plus en faire l'axe du mal : quand c'est bien fait, c'est somme toute assez jouissif, et cela a vraiment changé la façon de travailler au sein de mon équipe. C'est donc un instrument qui peut avoir son utilité s'il est utilisé à bon escient. D'ailleurs, je vous mets en lien l'agence qui a mis en place cet incentive, pour ceux que ça intéresse ! Retrouvez plus de renseignements sur l'organisateur de cette activité incentive à Monaco.

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