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Le K Bannon
30 juillet 2020

Des nouveaux avions de chasse pour la Suisse

Les quatre chasseurs F/A-18, suivis des deux petits F-5 « Tiger » d’entraînement, vol L-39 Paris Melun s’envolent de la piste militaire de Payerne (canton de Vaud) vers la crête des Alpes suisses. Ce mercredi 28 mars, seule la croix blanche sur fond rouge qu’arborent les carlingues apporte une touche de couleur dans le paysage pluvieux.

Quadragénaires, les avions de l’armée de l’air helvète achèvent leur vie. Le département fédéral de la défense a publié, le 23 mars, les « exigences relatives à l’acquisition du prochain avion de combat et d’un nouveau système de défense sol-air », lançant ainsi la compétition pour renouveler sa flotte à partir de 2025. Un appel d’offres sera lancé à l’été.

Cinq concurrents sont pris en compte par le gouvernement : l’Eurofighter d’Airbus, le Rafale du français Dassault, les américains F-18 Super Hornet de Boeing et F-35 de Lockheed Martin, et le Gripen E du suédois Saab. Pour la défense sol-air, trois systèmes sont invités à concourir, sachant que Berne ne veut pas de système de défense antimissile balistique : le SAMP/T français (Eurosam), le David’s Sling israélien (Rafael) et le Patriot américain (Raytheon).

Le tout représente un marché total de 8 milliards de francs suisses (6,8 milliards d’euros), dont 1,5 milliard pour une défense aérienne de longue portée (couvrant au moins 15 000 km2), inexistante à ce jour. Le pays exige des offsets (contreparties) représentant 100 % du prix d’achat, et un prix tenant compte des coûts d’exploitation sur trente ans.

« Le prochain avion de combat restera en service jusqu’aux années 2050-2060 », souligne le rapport du groupe d’experts sur l’avenir de la défense aérienne qui ont travaillé pour le Conseil fédéral. Pour eux, « nul ne peut prévoir quelle sera l’évolution dans l’environnement sécuritaire ». Le rapport note par exemple : « Dans la mesure où le contraste Est-Ouest s’accentue à nouveau suite à l’annexion de la Crimée par la Russie (…), la propension de la Suisse à défendre son espace aérien gagne en importance. »

Dans ce contexte sécuritaire, le pays vient d’accepter sur le principe une proposition française : celle d’intégrer la composante spatiale optique Musis - le programme militaire européen de satellites de très haute résolution qui doit succéder au système Hélios II. Pour l’heure, la Suisse a recours, pour ses besoins de défense nationale, à l’achat d’images auprès de prestataires commerciaux. La décision politique est prise. Les questions budgétaires, elles, restent à débattre.

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